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Les bois

Les clarinettes

 

Comptant parmi les plus anciens instruments aérophones, ce n’est qu’à la fin du XVII que la clarinette a trouvé sa configuration moderne. Sa simplicité structurelle lui ayant conféré une aptitude au quintoiement, il manquait au musicien des doigts pour assurer la continuité de la gamme entre le registre grave dit « du chalumeau Â» et le registre aigü dit « de la clarine Â». Pour les instruments octaviant, comme le hautbois, avec 8 trous -7 pour les notes et 1 pour le registre- on recouvre la note fondamentale située 8 degrés plus haut (DO-RE-MI-FA-SOL-LA-SI-DO) lorsqu’on débouche le trou d’octave. Avec le chalumeau, ancêtre de la clarinette, on se retrouve 12 degrés plus haut.

Mais d’où vient cette différence ? De la forme de la perce : cylindrique donc plus simple, pour la clarinette, et conique, donc plus technique à réaliser, sur le hautbois ou le saxophone. Le timbre de la clarinette est de fait parfaitement indentifiable, avec exclusivement des harmoniques impaires, et indépendant du matériau : en bois, en plastique ou en métal, seule la forme du conduit compte.

C’est à John Denner qu’on doit l’ajout de 2 clefs fondamentales : la première, située en haut du corps, est actionnée pour ouvrir un trou supplémentaire par un des doigts (qui sont libres lorsque tout est ouvert) donnant accès à un LA. La seconde, actionnée par le petit doigt de la main gauche, trop court pour servir sur l’instrument, refermant un trou supplémentaire lorsque tout est fermé donnant un MI, qui par quintoiement, correspond au SI suivant le LA précédent: la gamme est donc complète. Ainsi avec un octave et demi par registre, on peut espérer près de 4 octaves de tessiture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La suite n’est qu’une succession de perfectionnements, ou en ajoutant jusqu’à 27 clefs, on gomme les défauts de justesse, d’ergonomie ou de virtuosité. Les plus grandes marques de clarinettes doivent leur noms à des luthiers ingénieux qui ont Å“uvrés dans ce sens : Buffet , Oehler, Klosé, Boehm.

La famille des clarinettes est riche depuis la clarinette contrebasse en Sib (entièrement métallique) à la clarinette sopranino en Lab.

Très populaire la clarinette alto en Sib trouve sa place dans de nombreux orchestres : harmonie ou fanfare, Big Band, groupes folkloriques.

Parmi les pièces majeures écrites pour la clarinette, on compte les concertos de Mozart ou Weber, mais aussi celui d’Aaron Copland, écrit en 1943 sur une commande de Benny Goodman. 

A l’heure de l’informatique et de la musique électronique, l’EWI est une clarinette MIDI offrant toutes les possibilités d’un synthétiseur pilotés aux doigts et au souffle.

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